p>de Nis-Momme Stockmann
Lecture proposée par le Goethe-Institut, la Maison Antoine Vitez et le Festival d’Avignon
Darko a grandi dans un quartier où les gens n’ont pas de travail, pas d’éducation, et encore moins d’espoir. Ils passent leur temps à boire, à s’agresser ou bien à se jeter par les fenêtres : le suicide ici est plutôt une question de temps : combien de temps mettront-ils à franchir le pas, des mois, des années ou seulement quelques minutes ? Darko a bien conscience que la détresse de son quartier n’est pas normale en Allemagne, aujourd’hui.
Dans ce paysage de béton, on ne voit jamais les étoiles dans le ciel. Est-ce un effet de l’alcool ? Darko, lui-même, boit à s’en rendre malade. Jusqu’au jour où arrive Mok, belle comme un morceau de ciel, la peau constellée de cicatrices. Pour Darko, tout va changer. Mok a un projet : mettre de l’ordre. Mok a un rêve : partir très loin, là où la mer est si bleue.
Si bleue, si bleue, la mer est un des premiers textes de Nis-Momme Stockmann, jeune auteur allemand encore inédit en France.
L’écriture alterne récits et dialogues à travers une forme singulière entre langue prosaïque et échappées poétiques. Le texte atteint un force expressionniste qui témoigne non seulement du désespoir mais aussi de la force de survie des personnages.
Traduit de l’allemand par Olivier MARTINAUD, Nils HAARMANN, Pascal-Paul HARANG
Lecture dirigée par Leyla-Claire RABIH
Avec : Flore BABLED, Loïc-Emmanuel DENEUVY, Nicolas MARCHAND
Né en 1981, Nis‐Momme Stockmann suit tout d’abord des études de Langue et civilisation tibétaine à l’Université de Hambourg, des études sur les médias à Odense, au Danemark, et apprend le métier de chef cuisinier. Il intègre ensuite le cours d’écriture dramatique de l’Université des arts à Berlin (UDK).
L’Homme qui mangea le monde, sa première pièce, a remporté le premier prix du jury et le prix du public, du Festival de nouvelles pièces « Heidelberger Stückemarkt » à sa création en 2009. Nis‐Momme Stockmann est nominé « Auteur de l’année » en 2010 par la revue Theater Heute. Il a reçu en 2011 le prix Friedrich‐Hebbel. Il est auteur associé au théâtre de Franckfort. La traduction française de Si bleue, si bleue, la mer est encouragée par la bourse Transfert Théâtral et obtient l’aide à la création du CNT en décembre 2010.
En 2010, il est nominé « Auteur de l’année » par la revue Theater Heute dans laquelle le journaliste Gerhard Stadelmaier résume son enthousiasme comme suit : « Même s’il n’y a plus d’espoir nulle part, là où Stockmann apparaît, l’herbe repousse. »
Le critique Dirk Pilz ajoute : « Stockmann prend le pouls du présent et de l’art dramatique. Il donne au théâtre contemporain la foi en la capacité de changement d’un monde mal fait » (Neue Züricher Zeitung, 21 octobre 2010). Stockmann a reçu en 2011 le prix Friedrich‐Hebbel.
Le Bureau du théâtre et de la danse de l’Institut français d’Allemagne, le Goethe-Institut en France, la Fondation Beaumarchais Paris, la DVA-Stiftung et Maison Antoine Vitez sont associés au sein de Transfert théâtral, un programme de bourses pour la traduction de pièces contemporaines allemandes et françaises. Ils présentent au Festival une lecture d’un lauréat de Transfert théâtral 2010.
